En route vers le gros caillou

Après des semaines, planqués "au frais", il était temps de partir dans le désert où la météo redevient tolérable fin mars. Au programme, 1200 kilomètres jusqu'au centre, 800 kilomètres de détour à l'Ouest du centre pour voir Uluru et Kings Canyon, puis Alice Springs pour recharger notre frigo. Puis de nouveau 1500 kilomètres pour aller jusqu'à Darwin, le Top End. Sur la route d'Ayers Rock, nous avons croisé beaucoup de campging cars et de vans, plus qu'en South Australia. La route est donc très touristique, même si c'est en plein désert, ce qui était d'ailleurs un peu rassurant en cas de panne ou de problème.

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C'est parti pour le désert !

On avait chargé la voiture comme un mulet : en eau, nourriture, gaz, produits anti-moustiques, crème solaire et réservoir d'essence au max, "On The Road Again" !! Cela a bien commencé, à peine sortis de la ville, on s'est collé un convoi exceptionnel devant nous : deux Road Trains "OVER SIZE" qui transportaient des préfabriqués. Ils étaient escortés par deux pick up 1km devant, un à l'arrière plus la police spéciale convoi, qui nous a d'ailleurs fait signe de doubler le convoi une fois la route droite et dégagée. C'était impressionant de dépasser des véhicules prenant les 3/4 de la largeur de la route. Je vous laisse imaginer le bazard quand les Road Trains classiques (camions avec jusqu'à 4 remorques) qui venaient de l'autre sens devaient s'arrêter sur le bas côté de la route (pas de bande d'arrêt d'urgence) pour laisser passer le convoi. Sinon, on est aussi passé à côté d'une zone dite interdite à cause des essais nucléaires faits dans le désert dans les années 60 par les britanniques.

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Coober Pedy

Après une journée et 500 kilomètres de route. nous sommes arrivés à Coober Pedy. Le nom de la ville provient de l'expression aborigène : "terrier de l'homme blanc". C'est la capitale mondiale de l'opale : 85% de l'opale est extraite ici. Premières impressions (les seules qu'on a eu d'ailleurs), ville fantôme, loin de tout, beaucoup de sable, de mines, très peu de végétation. On ressent ce que le mot aride veut dire. La spécialité locale est les dugout, habitats souterrains creusés dans la roche pour rester au frais. Les habitants vivent de la mine et du tourisme. Nous ne sommes pas restés longtemps dans cette ville à cause de la chaleur et des mouches.

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Uluru, ou Ayers Rock pour les anglosaxons

Nous étions maintenant dans le Northern Territory. Nous avons trouvé un camping gratuit à 100 kilomètres d'Uluru avec douches ce qui était parfait. On a juste eu des soucis avec la faune locale ... Un émeu pas farouche du tout a rodé autour de notre campement et a attaqué un paquet de pâtes qu'il a éventré. Il a aussi failli avaler un couteau. Très con ces bêtes là ! La nuit, ce fût la tente qui a eu des ennuis, une toute petite souris s'est infiltrée dedans en rongeant la moustiquaire mais sans trouver de nourriture (on laisse tout dans la voiture même emballé). Elle s'est vite évadée quand on a ouvert la tente le matin.

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Uluru était très impressionant, même si nous avions déjà vu beaucoup de photos avant. Première surprise à l'arrivée sur le site d'Uluru, il fallait payer 25$ par personne pour avoir un pass valide 3 jours. Un peu cher tout de même ! Mais après avoir fait autant de route, on ne pouvait pas ne pas le faire. Uluru est en terre aborigène et est gérée par la communauté. C'est une terre sacrée. On ne doit normalement pas prendre de photos ni monter dessus. Une partie du rocher est quand même aménagée pour l'escalader et le panneau d'interdiction y est planté sur cette partie ce qui est curieux. Nous avons fait le tour d'Uluru, visité le centre culturel aborigène qui explique comment ils vivent dans le désert, et enfin nous avons vu les Olgas (Kata Tjuta en aborigène), ce sont 36 formations rocheuses comme Uluru mais en plus petit. Enfin, pour repartir, nous avons fait le plein avec de l'Opal Unleaded (d'habitude c'est juste Unleaded) qui est une essence inodore "non sniffable" qui permet de lutter contre une forme de toxicomanie touchant une partie de la communauté aborigène qui prennait l'habitude de sniffer les vapeurs d'essence. 30% de la population du Northern Territory est aborigène.

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Kings Canyon

Notre coup de coeur du désert, magnifique, grandiose et gratuit ! À ne surtout pas manquer. La ballade qu'on a faite à l'intérieur du canyon a duré 2h20, avec au milieu une piscine naturelle nommée "garden of eden". C'était surréaliste de voir autant de verdure au beau milieu du canyon sec et rouge. On a préféré ce site à Uluru mais on vous laisse juger avec les photos.

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Alice Springs et MacDonnell Ranges

Nous ne sommes pas restés longtemps dans la région, nous avons juste dormi dans le parc national des MacDonnell Ranges et fait nos courses au Woolworth d'Alice Springs, ville qui ne nous a pas trop captivé. Petite curiosté mais pas des moindres, cette grosse ville vu sa localisation (26 000 habitants) au milieu de nulle part est très proche de Pine Gap, une base de la CIA....

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Vers le Top End

Après avoir refait le plein en eau et nourriture à Alice Springs, nous étions près à attaquer le reste du chemin jusqu'à Darwin. Il n'y avait pas grand chose à voir pendant ces 1500 autres kilomètres et les aires de repos étaient bien moins remplies. C'est sur cette route qu'on a dépassé le tropique du Capricorne. On a bien ressenti la différence dès notre première nuit en zone tropicale : air chaud et très humide, même la nuit ! Dur dur avec les moustiques. Cela ne s'est pas arrangé en montant tout au Nord, mais on vous racontera tout cela dans un prochain article :)